vendredi 23 mars 2012

Fiscalité : l'impossible égalité (I)

Au risque d'écrire une banalité, le système fiscal français est conçu pour répondre aux ambitions communes à tous les Etats : financer le fonctionnement du pays. Chez nous, ce « fonctionnement » s'entend au sens strict des nécessaires organes du pouvoir et de leur action, mais aussi d'un certain nombre de services d'intérêt général considérés depuis longtemps comme indispensables à notre « vivre ensemble », à notre projet de société.

Le débat de la présidentielle autour de l'impôt se focalise sur ceux qui paient les taxes, plus rarement sur ceux qui bénéficient des services publics sans jamais participer à l'effort de leur financement, sinon par le paiement de la TVA. Les discours qui consistent à « faire payer les plus riches » séduisent, sans que l'on s'aperçoive qu'y accorder trop d'intérêt pourrait conduire à des conséquences fâcheuses...

Faire toujours plus payer ceux qui travaillent, c'est en effet affaiblir considérablement le système. D'abord, les classes moyennes supporteraient essentiel du financement d'un système dont elles ne bénéficient pas (bourses d'études, allocations logement, la liste est très très longue) au détriment de leur pouvoir d'achat. Ensuite, cette évolution serait sans conséquence sur ceux qui ont vraiment les moyens, puisqu'ils disposent de solutions pour atténuer leur participation. Le risque d'un sentiment profond d'injustice sociale est très fort.

Dis vite comme cela, ce n'est pas très rigoureux, peut-être un peu facile. Et surtout, comment ne pas prendre en considération ceux qui souffrent d'une mise à l'écart économique réelle dans notre société, J'adhère à cette France qui ne veut laisser personne de côté et dans laquelle l'impôt réduit les inégalités. J'adhère moins à certains propos qui accompagnent souvent les débats sur le sujet, des propos qui accusent, des propos qui contestent, des propos qui sont dans le « toujours plus pour les uns et toujours moins pour les autres », bref qui en créée de nouvelles et qui portent atteinte à la valeur du travail et au sens de l'effort.


Alors, caricature pour caricature, je vous promets bientôt un petit texte plein d'humour et pas exempt de sagesse, histoire de réfléchir à nos responsabilités partagées... avant de laisser les spécialistes chercher à tout prix une solution mathématique à la question. J'adresse déjà ici un « merci » à Gérard, qui m'a gentiment fait connaître les lignes qui vont suivre...

Pour répondre (en détail) à la question "à quoi servent nos impôts" :
A quoi sert vraiment l'impôt, H. Léhérissel (date un peu) ici
A quoi sert l'impôt, document ATTAC ici

(à suivre)

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Cordialement,
Marc Guidoni