mardi 26 mai 2015

Tous Républicains ! #oupas

Si j'ai bien compris, la plus grande formation politique classée à droite dans notre pays va donc, sauf surprise, s'appeler "Les Républicains". C'est rigolo. Oui, c'est rigolo, car on nage en pleine contradiction.

En France, la République serait une idée traditionnellement ancrée à gauche. Enfin, à gauche... c'est ce qu'on dit chez nous car les républicains (au sens historique) étaient assis à gauche dans l'Assemblée nationale de la IIIème République naissante, alors que les monarchistes étaient à droite. Donc, peu à peu, en effaçant les nostalgiques du Roi, la gauche est devenue la seule force politique de notre pays. Enfin, la gauche... les républicains. Vous suivez ?


Aux Etats-Unis, le "parti républicain" est une force ancienne, classée à droite car composée de conservateurs (attachés aux valeurs morales d'inspiration chrétienne) et de libéraux (attachés à un Etat économiquement effacé et peu gourmand en dépenses publiques donc pas trop de fiscalité). On reconnaît bien là l'idéologie de l'UMP, qui s'est notamment opposée aux réformes du mariage, de l'IVG... ou encore qui n'a pas augmenté les impôts ou distribué d'aides publiques. Ah non. #OMG #WTF   Si on ajoute qu'en France, les éléphants sont au PS, alors que l'éléphant est justement le symbole des républicains américains...

En gros, le message c'est la droite le mal c'est le FN, la gauche République c'est l'UMP. Pigé ?

Bref, en changeant de nom pour "Les Républicains", la droite française orpheline de références idéologiques et toujours à la recherche d'un modèle pour gouverner notre pays (et d'un candidat aussi, mais bon, on ne peut pas tout avoir, ou rien... enfin bon) devient le trou noir du paysage politique français.

Comme l'objet céleste du même nom, elle rend invisible tout projet d'alternative, en offrant simplement aux électeurs les moins conscients (et donc les plus nombreux) l'illusion de l'alternance. Le risque est grand qu'à force d'absorber la matière (grise) de nos concitoyens, cette droite là qui gagnera les prochaines échéances électorales ne condamne l'avenir de notre pays.

Je dis ça, je dis rien. Mais je n'en pense pas moins.

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Cordialement,
Marc Guidoni