vendredi 2 novembre 2012

Dialogue socialiste

En 1949, dans le cadre des présidentielles américaines, un grand journal publiait un poème en forme de conversation entre un père et son fils. Je n'ai pu m'empêcher, en hommage à quelque professeur de mes amis, d'en donner ici une libre adaptation... Je n'en reste pas moins à titre personnel très attaché à une certaine vision de notre société...

DIALOGUE SOCIALISTE

« Père, dois-je aller travailler ? »
« Non, mon heureux fils.
Nous vivons maintenant Rue Facile
Sur le fric des pigeons du Médef.

Nous nous en remettons à Marianne
Donc pas la peine de t’agiter
Personne ne doit se soucier de rien –
Nous sommes tous subventionnés. »



« Mais si Marianne nous traite si bien
Et nous nourrit de lait et de miel,
S’il te plaît, Papa, explique-moi, bon sang,
Où elle va trouver l’argent. »

« Ne t’inquiète pas, il n’y a aucun accroc
A ce noble plan –
Elle essore tout simplement les riches
Pour aider Monsieur Tout-le-monde. »

« Mais, Père, ne viendra-t-il pas un temps
Où elle n’aura plus d’argent
Et où il ne restera plus le moindre centime
Pour les jours difficiles ? »

« Ma foi en toi diminue, Fils,
Sale gamin pinailleur ;
Tu réfléchis beaucoup trop, Fils,
Pour être socialiste. »

D'après "Ode to the Welfare state" dans la traduction
qu'en livre Thierry Dugeon sur son blog "Chronique de Garden City".

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Marc Guidoni