lundi 1 mars 2010

Alors, pour ou contre la RGPP ? ... La quoi ?

Le silence qui a entouré la mise en place pourtant spectaculaire du regroupement des services territoriaux de l’administration de l’État est surprenant. Cette rénovation de l’appareil administratif est pourtant un projet d’envergure, pas seulement motivé par la réduction du nombre de fonctionnaires. Pour s’en convaincre, il suffit de naviguer sur le site dédié à la réforme, la révision générale des politiques publiques (RGPP). C'est bien un formidable effort de l’État pour rationaliser ses services et optimiser ses coûts.
 
Il semble, ici et là, du côté des usagers, qu’il n’y ait que les acteurs du monde de l’éducation populaire pour faire entendre une voix discordante. Il est vrai que la disparition des directions régionales et/ou départementales de la jeunesse et des sports a quelque chose de symbolique, y compris au niveau de la culture administrative. Il faudra ainsi composer, dans les départements, avec les DDCS voire les DDCSPP. Vous ne vous y retrouvez pas ? Retournez sur le site de la RGPP !
 
De fait, ce secteur si particulier de notre économie (et de notre identité nationale ?) qu’est l’action éducative non formelle, portée par le mouvement associatif, a toujours eu comme interlocuteur des services de l’État ressemblant plus à une administration de missionnaires qu’à l’image désuète des fonctionnaires. En outre, la recomposition de la carte des CREPS, les menaces pesant sur l’INJEP ont sensibilisé aux risques que pouvait faire courir la RGPP.
 
Aussi, loin de se satisfaire de la promesse d’un meilleur service pour les usagers au meilleur coût, l’Éducation populaire redoute la disparation des compétences d’accompagnement, la dilution des missions et financements au bénéfice du ‘tout contrôle’, sinon la ‘liquidation’ pure et simple de services dont la RGPP aurait permis enfin de faire l’inventaire.

On pourra lire ainsi, sur le site plus que symbolique ‘I love éducation populaire’ une intéressante saga démarrée ce lundi ‘Jeunesse & Sports : dernier inventaire avant liquidation’. Cela nous permettra, à n’en pas douter, de faire un point précis sur la situation et, à travers elle, sur ce que le politique projette pour la jeunesse de notre pays. Sans compter qu’il est peut-être déjà trop tard pour se demander si c’est le seul secteur concerné…

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Cordialement,
Marc Guidoni